Goma, 04 décembre 2023- 11 jours après le lancement de la campagne électorale, les doutes sur l’organisation des élections en République Démocratique du Congo (RDC) continuent malgré les efforts de la CENI.
Après le représentant de l’église catholique , le cardinal Fridolin Ambongo, la société civile forces vives de la RDC s’en mêlent et planent des doutes sur l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées. Dans un communiqué de Presse rendu public le 30 novembre 2023, cette structure citoyenne se dit indignée de la réaction « foudroyante » de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sur les propos du cardinal Fridolin Ambongo. Pour elle, la centrale électorale n’a pas analysé sérieusement l’observation morale et technique du pasteur de l’église catholique.
“La CENI l’ayant mal compris, l’a juste attaqué sans comprendre l’idée réelle que contenait cette intervention du cardinal. Elle devait même se rappeler de la simple hypothèse qu’en démocratie, il n’est nullement interdit à quiconque d’exprimer publiquement des doutes sur l’évolution d’une activité publique qui touche la vie de tous. Et que toute personne, dotée d’un minimum d’humanisme, devrait prendre au sérieux une alerte minitieusement jaugée qui invite la CENI à prendre toutes ses responsabilités devant l’histoire en disant la vérité sur l’aspect technique du processus électoral”, écrit Me Jean-Bosco Lalo Kpasha, vice-président et porte-parole de la société civile forces vives de la RDC.
A l’occasion, la société civile invite la CENI de s’engager en toute responsabilité pour l’organisation des élections le 20 décembre prochain. Au même moment, cette structure citoyenne exige la démonstration technique de l’éventualité de la tenue effective des élections crédibles, transparentes et apaisées.
“Notre crainte est grande car nous ne voulons pas que ce que nous redoutons arrive le chaos électoral. Et la CENI de Kadima sera déjà mesurer les conséquences de son indélicatesse pour un pays comme le nôtre. Car, il sera seul tenu comme responsable et répondra de ses actes devant l’histoire”, a-t-il renchéri.
Pour rappel, le cardinal Fridolin Ambongo archevêque métropolitain de Kinshasa a été virulent vis-à-vis de la gestion de la CENI par Denis Kadima. Dimanche 27 novembre courant, lors d’une messe avec la jeunesse Kinoise, Fridolin Ambongo avait émis les doutes sur l’effectivité pratique et technique des élections le 20 décembre prochain.
Quelques heures après, la CENI avait répliqué avant de donner une leçon morale au pasteur de l’église catholique. Pour la centrale électorale, le processus électoral évolue normalement et il n’y a rien à douter sur la tenue des élections le 20 décembre prochain.
Magloire TSONGO