Kinshasa, 2 juillet 2024- L’opérateur économique Kenda Odu James ne donne plus signe. Préoccupé par la situation que traverse cet acteur économique de la ville de Bunia, la coordination nationale du Panel des experts de la société civile a saisi la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), a traversé une correspondance datée du 2 juillet, dont une copie est parvenue à Dépêche.cd pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’enlèvement et de disparition forcée.
“La Coordination Nationale du Panel des Experts de la Société alerte l’opinion tant nationale qu’internationale sur l’enlèvement à Bunia de monsieur KENDA ODU James, opérateur économique de la province de l’Ituri en date 27 mai 2024 par les services de renseignements et la garde Républicaine et ce, après avoir été privé de sa liberté pendant plus de 48 heures sous un régime de résidence surveillée”, lit-on dans ce document.
Dans le même document, il indique que ce dernier a été transféré à Kinshasa par l’Agence Nationale des Renseignements et la Garde Républicaine pour des motifs non élucidés.
“Monsieur KENDA ODU James est toujours introuvable, malgré les cris de détresse de sa famille biologique et de tous ses proches. Le Panel des Experts de la Société Civile est très préoccupé par cette disparation forcée d’autant plus que, depuis sa mise en résidence surveillée jusqu à son transfert à Kinshasa, l’infortuné n’a jamais eu accès ni à ses avocats, moins encore aux membres de sa famille et non plus à ses proches”, dénonce-t-il.
Pour eux, cette circonstance constitue non seulement une violation flagrante des droits de l’homme mais aussi et surtout de la constitution du pays.
Ce faisant, il rappelle que la constitution garantit la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit établie par des juridictions compétentes.
“Il est donc indiqué que s’il y a des soupçons qui pèseraient sur monsieur KENDA ODU James, le mieux serait qu’il soit d’abord retrouvé et mis à la disposition de la justice”, recommande le Panel des experts de la société civile.
Au finish, cette structure de la société civile note que de pareilles pratiques dans un Etat qui prône la primauté des droits et le respect de la dignité humaine est un recul majeur de l’Etat de droit, qui, du reste, constitue le cheval de bataille du chef de l’Etat, et fragile la cohésion et l’unité nationale.
La rédaction