Kinshasa, 6 septembre 2024- Dans une déclaration rendue publique, vendredi 6 septembre, un consortium des ONDGH réagissant au triste événement vécu à la Prison centrale de Makala, dans la nuit du 1er au 2 septembre, s’interroge jusqu’où va aller la désacralisation de la vie humaine en RDC.
Ce question est accompagnée d’une révolte en prenant en compte plusieurs autres faits macabres dont les multiples massacres des populations congolaises sur toute l’étendue de la RDC, particulièrement ceux de KILWA dans le Haut-Katanga, de Wazalendo dans le Nord-Kivu, de MOBONDO dans le grand Bandundu, les viols à répétitions des femmes et enfants.
S’agissant des morts à la prison centrale Makala, ce consortium estime que ce fait dénote “d’une part du manque de professionnalisme des forces commise à la sécurisation de lieux de détention et d’autre part et surtout, de la négligence coupable des autorités publiques, ce qui pourraient, dans une certaine mesure, être considérés comme crime d’Etat”.
Ainsi partant des contradictions ressorties des déclarations des deux membres du gouvernement à propos du bilan des victimes de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala, ce consortium de 17 ONDGH a formulé plusieurs recommandations aux autorités compétentes dont “l’accès facile aux ONGDH pour les permettre de bien faire le monitoring à la Prison Centrale de MAKALA”
Ce consortium exige aussi l’ouverture d’une enquête indépendante (nationale ou internationale) en vue d’établir les responsabilités, les auteurs et les commanditaires ; la révocation à défaut de la démission du VPM en charge de l’Intérieur, du Vice-ministre de la Justice, du Commandant de la police ville de Kinshasa pour avoir failli à leurs missions.
En plus de cela, ce consortium exige la prise des sanctions exemplaires à l’endroit des autorités commises à la prison centrale de Makala pour manquement grave à leur devoir ; la prise en charge des victimes et rescapés de ce carnage dont plusieurs sont abandonnés à leur triste sort ; l’accélération du processus de désengorgement de milieux carcéraux pour améliorer les conditions dans les lieux de détention.
En dernier ressort, il demande la signature d’un décret instituant un deuil national sur toute l’étendue du territoire nationale en mémoire de multiples morts de la Prison Centrale de Makala.
Il sied de noter que pour le ministre de la Justice, cet événement malheureux est bien plus qu’une tentative d’évasion mais plutôt un sabotage prémédité.
Cédric BEYA