Kinshasa, 30 septembre 2024 : Lors de son séjour à New-York au États-Unis, le ministre congolais de la recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda Kurhenga a pris part à la célébration de la journée internationale de l’élimination totale des armes nucléaires, au Palais de verres. Le Professeur Docteur Gilbert Kabanda Kurhenga a profité de l’occasion pour faire le lobbiying avec beaucoup de pédagogie, pour faire connaître le point de vue du gouvernement de la République dans la perspective d’influer aussi sur les décisions finales. Le ministre Kabanda a, à cet effet, planché du haut de la tribune de la Réunion de haut niveau de l’assemblée générale des Nations-unies, de la meilleure des manières efficaces pour convaincre.
“Comme vous le savez sans doute, mon pays a permis, grâce à son minérai d’uranium de haute teneur, la mise au point des premières armes nucléaires en 1945. Mais leur utilisation a été dramatique, ce qui a instauré une ère dite de l’équilibre de la terreur, eu égard au terrible potentiel destructeur de ces armes. En ce jour particulier, nous sommes tous appelés à nous souvenir de cette terreur, à en informer nos opinions publiques et à tout faire pour que les décideurs du monde entier cherchent à la faire disparaitre, ou tout au moins à en atténuer le risque”, a dit le patron de la recherche scientifique de la RD Congo.
Et d’ajouter : “La République Démocratique du Congo adhère au slogan “les Atomes pour la Paix”, elle est donc fortement attachée au développement des sciences et technologies nucléaires pour des applications pacifiques”.
Pour le ministre Kabanda, la RDC a eu l’honneur de posséder le premier réacteur nucléaire fonctionnel du Continent africain, dénommé TRICO 1, dès 1959 et jusqu’en 1970.
“Nous avons utilisé ce réacteur de recherche pour produire divers types de radio-isotopes d’intérêt notamment pour des applications médicales, radio-agronomiques et industrielles, ainsi que pour réaliser des analyses par activation neutronique, entre autres pour la valorisation de nos minerais. Nous continuons à exploiter le réacteur nucléaire de recherche dénommé TRICO 2, grâce à la coopération en cours avec l’AIEA. Ce réacteur nous servira dans la formation de nos personnels dans la perspective d’embrasser à terme l’étape d’une production d’électricité, vraisemblablement avec de petits réacteurs modulaires. Nous pourrons ainsi satisfaire les besoins en énergie de notre population qui croit très rapidement et assurer le développement industriel de notre pays”, a-t-ilrassuré.
Signalons que ce sujet d’importance toujours majeure fait à l’heure actuelle couler beaucoup d’encre et salive. C’est à croire que l’enjeu est de très haute portée politique et de géo-stratégique à l’échelle planétaire. Et en matière nucléaire, ça ne laisse aucun preneur de décision indifférent. Il en va de la sécurité de la planète entière.
Bernetel MAKAMBO