Kinshasa, 30 septembre 2024- Les conducteurs des taxis-motos dans des quartiers tels que “Upn, Mimosa, Brikin et Sakombi”, à l’Ouest de Kinshasa en République démocratique du Congo sont dans la rue pour un mouvement de grève ce lundi.
“Nous n’allons pas circuler aujourd’hui, nous sommes en grève. Il y a trop des tracasseries, pas moyen de bien travailler. Les agents de l’ordre prennent nos motos. Chaque jour, il y a accrochage avec les agents de la police, nous exigeons que cela cesse, car nous sommes fatigué. Même quand tu es en ordre avec les documents, casques… ils vont seulement créer une infraction pour t’arrêter”, a expliqué Jacques Ngandu, chauffeur d’un taxi-moto à l’Upn.
Ces propos ont été soutenus par Patrick Abeli, un autre chauffeur de taxi-moto à Mimosa.
“De pompage jusqu’à Kintambo, nous n’allons pas circuler jusqu’à ce que les autorités vont revoir la façon de faire de leurs agents sur les chaussées. Ils ne font qu’arrêter les chauffeurs sans raison valable. De fois, ils sont à la base des accidents qui se font dans les chaussées, et cela doit prendre fin. Trop de maltraitance. Lorsqu’il vous arrête, il demande les documents, et après, les montants qu’ils exigent sont énormes” a-t-il ajouté.
Pour un responsable de la Police au quartier Brikin, il est important que la paix règne.
“Nous avons appris que les chauffeurs dans ce coin ne veulent pas travailler et qu’il y a un désordre. Nous sommes là pour parler avec les responsables, malheureusement ils ne veulent pas entendre. Raison pour laquelle nous sommes obligés de prendre par force quelques uns d’entre eux pour prendre langue puis avoir un compromis afin que la paix regne”, a dit Éric Yongo, un officier de la police à Brikin.
À l’Upn, la police a dû disperser les chauffeurs des taxis-motos avec des coups de feu, afin d’éviter les dérapages.
Pour une Kinoise, habituée à prendre des motos,
“J’avais pris une moto de chez moi jusqu’à Kintambo, puisque j’étais en retard pour le travail, arrivé à l’arrêt Pharmacie vers Mimosa, les chauffeurs qui ont stationnés nous ont entouré et empêché que nous puissions avancer. Avec cette façon de faire, j’ai du descendre avec précipitation, malheureusement ma jambe a brulé dans un contact avec le tuyaux d’échappement”, a ajouté Marlène Ndaya.
Il faut rappeler que vers Mimosa, ces chauffeurs de taxis-motos n’ont pas des responsables, ni de comité. Ce mouvement a été exécuté juste par un mot d’ordre de certains motocyclistes.
Mimie MATUMONA