Kinshasa, 4 novembre 2024- Arrivé en Angola ce mercredi 4 novembre, le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a participé à une réunion multilatérale avec ses homologues autour du projet du corridor de Lobito.
Réunis dans la province de Benguela, aux côtés du président des USA, Joe Biden (États-Unis), João Lourenço (Angola), Hakainde Hichilema (Zambie), et du vice-président tanzanien Philip Mpango, le président Félix Tshisekedi a notamment évoqué les avantages de ce projet pour son pays et surtout pour la région.
“Le corridor de Lobito représente une opportunité stratégique pour valoriser nos ressources naturelles, en particulier le cuivre et le cobalt, qui constituent 70 % de la demande mondiale dans le cadre de la transition énergétique… C’est une opportunité unique d’accéder directement aux marchés mondiaux”, a-t-il déclaré.
Ce corridor permettra d’acheminer plus efficacement les richesses minières de la RDC, notamment vers les marchés internationaux via le port angolais de Lobito.
Félix Tshisekedi a aussi épinglé les retombées économiques et sociales de ce projet. Il y a entre autres, la création de 30 000 emplois directs et indirects devant réduire la pauvreté dans la région. Il va permettre à la réduction du temps de transit : le temps d’acheminement des marchandises, actuellement supérieur à 30 jours, passera à seulement 10 jours, augmentant ainsi la compétitivité économique, puis le renforcement du commerce intrafricain, en connectant les économies de l’Angola, de la Zambie, de la RDC et de la Tanzanie.
De leur côté, les USA annoncent un investissement de 4 milliards de dollars pour la mise en œuvre du corridor, en collaboration avec les pays africains concernés. Parmi les projets phares : une nouvelle ligne ferroviaire de 800 km reliant la Zambie au port de Lobito en Angola, la modernisation de la ligne existante de 1.300 km entre Lobito et la frontière angolaise avec la RDC, soutenue par un prêt de 553 millions de dollars.
Cédric BEYA