Kinshasa, 05 decembre 2024 – Le débat sur la révision ou le changement de la Constitution de la RDC continue de susciter des réactions ça et là. La dernière en date est celle du vice-premier ministre, ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba.
Ce membre du présidium de l’Union sacrée qui joint sa langue au chef de l’État soutient que seul la révision et autorisé et non le changement de la loi fondamentale.
“ Qui a parlé du changement ? C’est qui est autorisé et prévu dans la constitution c’est la révision. De quoi a-t-on peu Laissons cette commission être mise en place”, a-t-il déclaré.
Cette déclaration ne corrobore pas avec la position du parti au pouvoir UDPS qui a officiellement lancé la campagne pour le changement de la Constitution.
Quant à la révision constitutionnelle, Jean Pierre Bemba a notamment soulevé la nécessité de revoir notamment les articles sur l’élection des gouverneurs et sénateurs.
“Il y a des articles sur lesquels on doit pouvoir discuter. Je suis choqué de la manière dont on devient gouverneur et sénateur dans certaines provinces. Est-ce qu’on va continuer comme ça? On n’est pas en train de faire le contraire de ce que nous voyons tous ? Sur cette question, on ne doit pas se mettre d’accord pour dire que le gouverneur serait également élu au suffrage direct”, a-t-il dit lors d’une émission à la Radio Top Congo mercredi dernier.
Cet ancien ministre de la Défense nationale qualifie cependant de mauvaise foi les propos tenus à l’endroit du Président de la République suite à sa position sur la question de la révision de la constitution.
“Je pense froidement qu’il y a de la mauvaise foi… je crois qu’il y a de la manipulation, certains voudraient obtenir ce qu’ils n’ont pas pu obtenir aux élections”, a-t-il déclaré
Si pour le camp du pouvoir en place la révision de la constitution est nécessaire, pour l’opposition par cette démarche, le chef de l’État veut s’éterniser au pouvoir.
Ouriel LUKOMBO