Mambasa, 11 Janvier 2025- Près de dix (10) aires de santé ont déjà fermé leurs portes dans la zone de santé de Manguredjipa, au territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Cette interruption brusque des activités sanitaires qui a des conséquences sur le bien-être des paisibles citoyens est le résultat des attaques répétées des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), dans le secteur de Bapere.
Cette information livrée en début de la semaine est confirmée par le Médecin Chef de zone de Manguredjipa, lors d’une interview accordée à la presse locale. Cette autorité sanitaire craint déjà des lourdes conséquences notamment l’éclosion des épidémies suite à l’accès difficile aux soins. Ce dernier temps, des nombreux cas de décès ont été enregistrés suite à cette situation, apprend-t-on des sources locales.
Docteur Martial Kambumbu qui alerte au même moment sur une pénurie en médicaments dans les aires de santé qui continuent de fonctionner, plaide pour une assistance humanitaire. Ce professionnel de santé pense qu’un appui en intrant soulagera les quelques habitants qui résistent encore dans cette zone.
“Il y a des aires de santé qui ont été obligées de cesser leurs activités pour des raisons de sécurité. Nous pouvons citer par exemple les aires de santé de Akwele, Mabuo, Kisange, Bandulu, Midede. Ce dernier temps, nous avons l’aire de santé de Liboyo, qui est proche de Biena, qui fonctionne malgré des difficultés. Nous avons vraiment besoin d’une assistance humanitaire. Suite à ce que nous vivons, il y a beaucoup des cas décès communautaires. Il y a aussi risque d’éclosion des épidémies”, dit-il au téléphone.
Pour le moment, des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) continuent d’inquiéter des habitants dans cette partie du territoire de Lubero. Cela, en dépit des opérations conjointes FARDC-UPDF, quelques fois appuyées par des Wazalendo, dans cette zone. Des centaines de civils ont été tués dans cette partie depuis le deuxième semestre de l’année 2024. Les forces vives invitent toujours les autorités à fournir des efforts pour sécuriser les civils.
Roger KAKULIRAHI