(Kinshasa 16 mai 2020)-Les documents officiels au niveau du bureau fédéral américain, mettent en lumière le rôle joué Squire Patton Boggs (SPB), un cabinet d’avocat américain dans les pressions du pouvoir angolais contre l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo et sa femme Isabel Dos Santos, l’une des femmes riches d’Afrique et fille de l’ancien président José Eduardo Dos Santos.
Suite à la révélation de l’affaire “Luanda Leaks” en décembre 2019, Isabel Dos Santos, affirmait dans une interview au site belge La Libre Afrique «que depuis plusieurs mois l’Angola exerce une pression diplomatique et politique énorme pour essayer d’obtenir des mesures visant à mettre en difficulté» ses investissements.
Dans une interview, à la DW, Sindika Dokolo, l’époux d’Isabel dos Santos, a réfuté les accusations qui visent le couple. « Si on devait de l’argent à des entreprises publiques, il y aurait des contrats qui le stipuleraient. Si on ne produit pas de contrats c’est qu’il n’existe rien. On essaie de fabriquer des choses légalement pour mettre à mort le premier groupe économique privé de l’Angola sous prétexte qu’il ne correspond pas aux accointances politiques actuelles », clamait l’homme d’affaires congolais et collectionneur d’art.
La mise en difficulté du couple Dokolo est en partie le fruit Squire Patton Boggs (SPB), lobbying et cabinet d’avocat américain. En 2019, quelques mois avant l’affaire Luanda Leaks, «le cabinet d’avocat américain Squire Patton Boggs basé à Washington DC aux USA a obtenu un contrat de 4,1 millions $ US avec le gouvernement angolais pour promouvoir les intérêts nationaux angolais. Mais, SPB n’a jamais produit des avis juridiques au gouvernement angolais. Cet argent était destiné à constituer un lobby pour exercer des pressions et influencer des officiels américains et étrangers pour promouvoir les efforts du gouvernement angolais qui cherchait à traduire en justice l’ancien président Dos Santos ou des membres de sa famille», confie une source proche du dossier.
Pendant sa campagne, SPB “a approché 320 officiels américains pour promouvoir la vision que les nouveaux gouvernants angolais ont voulu mettre en avant”.
Malaïka Diyamby