Kinshasa, 26 décembre 2020- L’Association Africaine de Défense des droits de l’Homme « ASADHO » dénonce l’arrestation des huit militants de la Lucha qui avaient manifesté contre le renouvellement du mandat de la mission onusienne (Monusco) en date du 19 décembre 2020.
Ces activistes rapprochaient à la mission onusienne son inefficacité et son inutilité, voire son inaction dans la région de Beni en proie aux massacresdes populations civiles, notamment dans la zone opérationnelle de la mission onusienne..
Maître Jean-Claude Katende, président de l’Asadho, exige la libération de ces militants qui, selon lui, n’ont exercé que leur droit de manifestation.
« Nous comprenons que les autorités provinciales sont favorables à l’insécurité. Libérez les jeunes qui ont exercé que leur droit », s’insurge ce défenseur des droits humains.
Il appelle par ailleurs le vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières à s’impliquer dans ce dossier afin que ces militants du mouvement citoyen transférés à la prison à Goma soient libérés.
« J’appelle le ministère Gilbert Kankonde à faire libérer les jeunes du mouvement citoyen de Goma qui sont en prison pour avoir manifesté contre l’insécurité», a-t-il sollicité.
Avant de s’interrogeren ces termes : « Qu’est-ce que les citoyens peuvent faire quand l’insécurité atteint le sommet comme à Goma. Doivent- ils se taire?
Arrêtés le 19 décembre 2020 à Beni lors d’une manifestation contre la prorogation du mandat de la mission onusienne (Monusco), 8 militants de ce mouvement citoyen dont 7 hommes et une femme ont été transférés mardi dernier à la prison centrale de Kangbayi à Goma.
Ils sont poursuivis notamment pour destruction méchante et trouble à l’ordre public lors d’une manifestation organisée par la Lucha samedi.
KETATE NDEO