Kinshasa, 13 janvier 2021, « Dans le cadre de la gratuité de l’enseignement primaire, les enseignants Nouvelles unités (NU) et non-payés (NP) de certains écoles catholiques sont pris en charge par les cotisations de leurs collègues ». cette confidence a été faite par l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) au moment de la présentation des conclusions de l’évaluation faite par l’Eglise catholique au niveau des écoles sous sa gestion autour de l’état des lieux de la mise œuvre de la gratuité de l’enseignement de base, pour la deuxième année.
La CENCO dénombre un total de 13.329 nouvelles unités (NU) et non-payés (N.P) au niveau de ses 12.616 des écoles primaires conventionnées catholiques.
Ce faisant, l’Eglise catholique renseigne que 97,2%, soit 12 263 des écoles primaires recourent aux frais de fonctionnement pour soutenir cette catégorie d’enseignants.
« Chacun reçoit mensuellement entre 10.000 et 50.000 Fc, selon les milieux. Les parents ne paient rien », déclare l’abbé Nshole.
Par ailleurs, il a affirmé que 202 écoles du primaire recourent soit à l’autofinancement communautaire, soit au paiement en nature (les élèves font le champ), soit encore à la solidarité (cotisation) des enseignants pris en charge par le gouvernement qui usent de solidarité pour soutenir les NU et NP.
Selon la CENCO, cela est dû à un déficit de leadership au sein du secteur éducatif, caractérisé par des actions à court terme, l’absence de vision, de planification et de budgétisation dans la durée.
En plus, elle regrette que plusieurs instructions du ministère et du secrétariat général ont visé les effets et non les problèmes de fond.
Cela a eu pour « conséquences d’ouvrir des brèches défavorables à la bonne gestion et à la consolidation de la gratuité », a déploré l’abbé Nshole.
Cédric Beya