Kinshasa, 25 mars 2021- Le Groupe de treize personnalités signataires de l’appel du 11 juillet 2020 pour le consensus autour des réformes électorales (G13) a réagi au sujet de la procédure amorcée par les confessions religieuses pour la désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
À travers un communiqué signé le 24 mars, le groupe de 13 invite le Bureau de l’Assemblée nationale à inscrire d’urgence, la proposition de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI dans le calendrier des travaux de la session de mars 2021.
« Le G13 invite ainsi le Bureau de l’Assemblée nationale à inscrire la proposition de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI à titre d’urgence dans le calendrier des travaux de la session de mars 2021 qui vient de s’ouvrir et d’en faciliter l’examen et l’adoption dans les meilleurs délais, de préférence avant la fin du mois d’avril, pour favoriser la mise en place de l’équipe dirigeante de la CENI avant fin mai 2020 », dit-il dans ce communiqué.
Aussi, le G13 dénonce la précipitation autour de cette procédure qui est de nature à « détruire le consensus ».
« Le G13 considère que la précipitation qui s’observe actuellement est de nature à détruire le consensus déjà bâti, avec la participation de toutes les parties prenantes, autour d’un agenda citoyen, pour prévenir le chaos et baliser la route en vue des élections transparentes, démocratiques, crédibles et apaisées en 2023 », a déclaré le G13.
le G13 rappelle que la procédure de désignation des membres de la Ceni en juin 2020, a été au centre des troubles et manifestations de rue, renforçant la crise politique et socio-économique du pays, suite à la méfiance et à des profondes divergences entre tous autour de la question électorale.
La réaction de cette structure qui milite en faveur de consensus autour des réformes électorales, intervient après l’appel à candidature lancée samedi 20 mars dernier par les confessions religieuses pour remplacer remplacer le bureau présidé jusqu’ici par Corneille Naanga.
Cependant, la procédure initiée par les Eglises est contestée par les différentes couches aussi bien sociales que politiques, qui estiment que la désignation des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie doivent venir après les réformes en ce qui concerne la loi organique portant son organisation et son fonctionnement.
Ketate NDEO