Kinshasa, 20 juillet 2022-Le Commissaire provincial de la Police ville de Kinshasa, Sylvano Kasongo Kitenge a rendu public un communiqué, interdisant ainsi aux propriétaires de véhicules et de motos en particulier, d’utiliser la cour des Etat-majors de la Police nationale comme parking. En d’autres termes, la Police interdit aux propriétaiores de véhicules et ceux de motos de les laisser passer la nuit sous sa garde.
Sylvano Kasongo promet à toute personne qui ne “va pas obtempérer à cette mesure, de retrouver son véhicule ou sa moto embarqué à la fourrière ou le retrait sera conditionné par des amendes légales”.
Abordés par le média Lequotidien.cd, certains Kinois pensent que cette décision, bien que justifiée par des raisons propres au patron de la Police de la ville de Kinshasa, risque d’être à la base de troubles et incompréhension dans des quartiers de la capitale. Quelle attitude peut avoir un propriétaire de véhicule habitué à laisser son engin à quelques mettres de la résidence à qui on apprendra qu’il faut aller se débrouiller ailleurs ? Kinshasa est une grande agglomération dont la population est concentrée dans quelques communes, dit le média, en raison de certaines comodités. Et c’est une réalité qu’il importe de prendre en compte, pour pérreniser la paix sociale.
En plus, Kinshasa a accueilli en nombre débordant des populations déplacées venues de l’arrière-pays, en quête de mieux vivre. En corollaire à cette situation scandaleuse, et la ville s’etouffe.
Kinshasa peut avoisiner à ce jour 15 millions d’âmes concentrées dans quelques communes et dont les conditions de vie ne se sont pas améliorées pour autant, poursuit notre source.
Au-delà de cet aspect de choses, Kinshasa, mieux le pouvoir en place assiste impuissant à un boom immobiliser qui ne dit pas son nom. Dans bon nombre de communes, ce sont des appartements qui poussent comme des champignons, ne réservant pas assez d’espaces pour servir de parking et autres garages.
Dans ce contexte, les propriétaires de véhicules et autres motos ne trouvent leur salut qu’en confiant leurs engins à la garde dans les Sous-Ciat, Commissariats et Etat-majors de la police, pour plus de sécurité et moyenant 1.000 Fc. Il nous revient que la collecte de cette somme d’argent serait à la base des commentaires, dont les plus fous se permettent de calculer ce que gagnerait un Sous-Ciat à l’issue d’un tel exercice.
Au-delà des batiments de la Police, des parkings d’eglises et autres espaces vides sont aussi utilisés, moyenant une contribution de 1.000 Fc, qui motive la police ou d’autres agents des services de gardienage privé, de jeter un coup d’œil sur les biens leur confiés. A telle enseigne que s’il y a disparition d’un engin, ils sont de fois tenus pour responsables.
Le contexte ainsi peint, si l’autorité doit refuser aux véhicules privés et aux motos d’être parkés à la Police, quelle sera l’alternative ? Que faire ? La Police va-t-elle accepter que les privés organisent la sécurité de leurs propres véhicules dans des avenues ? N’y aurait-il pas à craindre que certaines avenues soient bouchées ? Voiilà autant des questions qui se posent autour de cette mesure prise par l’autorité de la Police de Kinshasa
Makambo Bernetel
