Beni, 29 août 2022- Deux groupes des bandits présumés auteurs de plusieurs cas d’insécurité dans les quartiers périphériques de la ville de Beni, au Nord-Kivu, ont été présentés ce lundi par la la Police Nationale Congolaise (PNC), commissariat urbain à la presse.
D’après Nasson Murara, communicateur de la Police nationale Congolaise, le premier groupe est constitué de cinq (5) femmes adultes et une fille mineure d’âge. Ces personnes sont accusées d’appartenir à un groupe des collaborateurs des bandits et voleurs qualifiés qui opèrent depuis plusieurs mois dans le quartier Mambango, en commune de Bungulu.
Le deuxième groupe est constitué d’un présumé bandit voleur de grand-chemin, qui a été arrêté après avoir volé une moto dans la ville. Ce dernier s’était évadé avant de participer activement à une manifestation anti-Monusco, dans la ville de Butembo, où il a été aperçu en train d’incendier une jeep de la PNC dans une vidéo.
“Nous vous présentons les efforts de la Police, la nuit du dimanche au lundi, nous avons mené plusieurs opérations et nous avons maîtrisé la maman qui vent des boissons prohibés avec 5 bidons. C’est partout où on vent ces boissons qu’habitent des bandits. Il y a aussi de petites filles hébergées par cette femme (…). Le monsieur s’appelle Tacite, il est l’un de meneurs des gens qui ont brûlé les 3 jeeps à Butembo. Il est voleur des motos et il s’était d’abord évadé après son arrestation. Il a été identifié dans certaines vidéos en train d’incendier des jeeps de la Police”, a déclaré Nasson Murara, à Dépêche.cd.
Nasson Murara indique que l’instruction de leurs dossiers est en cours au Commissariat de la Police Nationale Congolaise, ville de Beni.
Les personnes interpellées clament cependant pour leur innocence. Ces dernières indiquent avoir été arrêtées arbitrairement par la PNC. C’est à l’exemple de cette dame présentée comme vendeuse des boissons prohibées et hébergeant des bandits.
“Je m’appelle Masika Kakule, je me retrouve ici, parce qu’on m’a retrouvé avec la boisson fabriquée à base des maïs (Boissons fortement alcoolisées prohibées, Ndlr). J’ai été arrêtée lors d’un couvre-feu, dans ma cellule, je revenais de Mamove, et je suis arrêtée seulement trois jours après mon arrivée ici. Je ne savais pas que vendre cette boisson ici, est une infraction, c’est mon boulot à Mamove”, a déclaré cette dame sous un ton très désespéré.
Disons que des cas d’insécurité sont devenus monnaie courante dans plusieurs quartiers périphériques de Beni. Des bandits font des incursions dans des maisons des habitants et emportent parfois des biens de valeur. Ces derniers violent même des femmes dans les champs situés dans la partie rurale de la ville.
Roger KAKULIRAHI