Kinshasa, 13 mars 2023 – Les jeux de hasard sont un secteur resté à l’abandon en République démocratique du Congo, regrette le ministre des finances Nicolas Kazadi, tout en pensant au millions de dollars qui échappent au trésor public chaque année.
Il a, de ce fait, révélé que ce secteur contrairement dans d’autres pays comme au Mali ou en Côte d’Ivoire, rapporte des centaines des millions. En RDC, dit-il, pays le plus dynamique en matière de jeux de hasard en Afrique et l’un de premier pays où se développe ces jeux, les caisses de l’Etat ne reçoivent qu’entre 500.000 à 700.000 mille dollars par an.
Pour renverser cette tendance, l’argentier national a fait savoir que des grandes réformes ont été faites notamment dans la loi budgétaire mais aussi des ordonnances sont attendues incessamment pour permettre l’entrée en vigueur de cette nouvelle donne.
De même, il s’est félicité que le ministère des finances a désormais exclusivité d’octroi des agréments. Ce qui au départ se donnait soit niveau de la ville, au gouvernorat, soit au ministère des sports sans compter des dizaines de clandestins à gauche et à droite. Pour lui, cette pratique constituait un véritable manque à gagner.
Ainsi, désormais, a-t-il souligné, que cette pratique s’effectuera avec le concours de la société nationale de loterie (SONAL) afin de rapporter des millions grâce à un système de traçabilité devant connecter chaque maison directement au ministère des finances pour voir les recettes.
“Nous travaillons avec la Sonal là dessus. Tout le monde fera son agrément à travers le ministre des finances. Nous allons installé un système de traçabilité très facile pour que chaque maison de jeu soit connecté au ministère des finances pour qu’en temps réel nous voyons les recettes qui arrivent. Et nous allons passer de 700.000 milles dollars à des centaines de millions de dollars en une année”, a déclaré Nicolas Kazadi.
Il y a lieu de noter que les jeux de hasard surtout les paris sportifs ont accru ces derniers temps en RDC. Plusieurs jeunes se livrent à miser leur dû avec espoir de remporter le jackpot. Ce qui n’arrive pas forcément.
Cédric BEYA