Goma, 22 Avril 2023- Le Mandat de la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sur le sol congolais, a expiré fin mars 2023. Pour l’instant, des négociations sont en cours pour le renouvellement des statuts de cette force entre le Gouvernement congolais et l’EAC.
En attendant le retrait total des terroristes du M23 des zones conquises dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, le Gouvernement congolais veut clarifier les choses et surtout éclairer la lanterne des chefs d’États majors des armées intervenant au Nord-Kivu. Il est en de même pour certaines organisations citoyennes de la RDC.
Le comité laïc de coordination (CLC) ville de Goma pose des conditions sur cet éventuel renouvellement. Dans une correspondance adressée au Gouverneur militaire du Nord-Kivu, les laïcs catholiques estiment que Kinshasa devrait limiter significativement les activités de la force de l’EAC sur le sol congolais jusqu’à l’adoption d’un nouveau mandat clair et précis. Ceux-ci ne restent pas d’accord avec une quelconque négociation politique avec les terroristes du M23.
“Le déploiement des FARDC dans les zones abandonnées par le M23 doit être clairement stipulé dans le nouveau mandat de l’EAC. Une enquête mixte Gouvernement, EAC, ONU et forces vives de la société civile doit être menée afin de s’assurer si réellement tous les éléments du M23 engagés dans la guerre sont identifiés et éviter ainsi une infiltration au sein de la population civile”, a indiqué Jackson Kitambala, coordonnateur du CLC Gom.
Enfin, les laïcs de l’église catholique appellent le Gouvernement de l’Union sacrée de la nation à consulter préalablement les deux chambres du Parlement et la société civile avant toute prorogation du mandat.
Magloire TSONGO