Beni, le 12 janvier 2021, Le Parc national des Virunga sort de son silence après la mort de six écogardes tombés dans une embuscade, le dimanche 11 janvier 2021, en plein Parc national des Virunga, dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu.
Dans une déclaration rendue publique, le lundi 12 janvier, le Parc national des Virunga indique avoir une immense tristesse après la mort de 6 gardes parc, à côté d’un autre blessé.
Dans ce document consulté par Dépêche.cd, les gestionnaires du Parc National des Virunga (PNVI) expliquent que les gardes effectuaient une patrouille à pieds dans le territoire du parc, au lieu dit Kabuendo.
«L’endroit est proche de la bordure du parc, dans le secteur centre, entre Nyamilima et Niamitwitwi. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que les gardes ont été pris par surprise sans possibilité de se défendre. La responsabilité de l’attaque est attribuée aux groupes Maï-Maï locaux», lit-on.
Ainsi, les responsables du PNVI indiquent que les pertes de vies parmi les gardes du parc sont d’autant plus injustifiées que ceux-ci déploient des efforts immenses pour protéger le parc et les communautés riveraines de la tyrannie des groupes armés. Ils affirment que leur sacrifice restera gravée dans la mémoire collective.
«Ils n’ont pas un statut militaire et leur action ne relève pas du droit des conflits armés. Aucun effort ne sera ménagé pour traduire en justice les auteurs de cette nouvelle attaque ignoble dans le respect de l’Etat de droit», a declaré le porte-parole du comité de gestion du parc.
Sur ce point précis, l’ICCN indique que ces événements tragiques n’arrêteront pas les programmes de développement menés par le Parc national des Virunga au bénéfice des communautés riveraines. Le parc poursuivra ses efforts pour contribuer à la paix et à la sécurité des habitants du Nord- Kivu qui, comme les gardes, souffrent depuis trop longtemps des conflits armés.
Roger KAKULIRAHI
