Kinshasa, 13 janvier 2021- Dans son rapport publié mercredi 13 janvier, l’ONG Human Rights watch déplore des intimidations et menaces, les arrestations ainsi que des poursuites judiciaires contre des dizaines de personnes ayant critiqué les politiques gouvernementales, notamment celles qui passent pas les médias sociaux.
« Des dizaines de personnes ayant critiqué les politiques gouvernementales, y compris sur les réseaux sociaux, ont fait l’objet d’intimidation et de menaces, de passages à tabac, d’arrestations et, dans certains cas, de poursuites judiciaires », a déploré HRW.
Évoquant les questions liées à la liberté de la presse, Human Right Watch dénonce les menaces ciblées des autorités à l’égard des journalistes, qui à en croire ce rapport «ont été menacés et harcelés» alors que certains programmes ou médias ont été fermés sur instruction des autorités.
S’agissant de la liberté des manifestations, cette organisation de défense des Droits de l’Homme fistigue les répressions violentes, les arrestations arbitraires, les intimidations ainsi que des détentions illégales à l’encontre des manifestants.
« Entre mars et juillet, alors que les grands rassemblements étaient interdits en raison de l’état d’urgence instauré pour stopper la propagation du Covid-19, les forces de sécurité ont recouru à la force excessive et souvent meurtrière pour disperser les manifestations », a-t-elle dénoncé.
Et de poursuivre « le 9 juillet, alors que des manifestations de masse avaient lieu dans plusieurs villes contre la nomination d’un nouveau président de la commission électorale, la police a tué au moins un manifestant à Kinshasa, la capitale, et deux autres à Lubumbashi, dans le sud du pays.
Des dizaines de manifestants ont été blessés. Dans les jours qui ont suivi, les corps de quatre membres du parti politique de Tshisekedi ont été découverts à Lubumbashi, dont trois apparemment assassinés ont été repêchés dans la rivière » avant de marteler que « Les défenseurs des droits humains ont fait l’objet de menaces, d’intimidation, d’arrestations arbitraires et de détention de la part des services de l’État et de groupes armés».
KETATE NDEO