Kinshasa, 17 juillet 2021- Les enseigants croisés dans les universités publiques de la Capitale Kinshasa se disent indignés de l’interprétation faite par le Ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi du document régissant l’enseignement en RDC.
Dans un échange accordé jeudi 15 juillet à depeche.cd, la plupart de scientifiques ont exprimé un sentiment de manque de considération dont ils sont victimes.
D’après eux, le Ministre dans son élan de vouloir faciliter la tâche aux étudiants n’a pas tenu compte du vade-mecum qui est et demeure pourtant, le document de base dans l’enseignement public en RDC.
En effet, ont-ils souligné, dans le vade-mecum actuellement en vigueur, il est clairement indiqué que le syllabus est un outil indispensable dans l’apprentissage des étudiants.
Cela étant, ont-ils poursuivi, tout enseignant est obligé de concevoir le syllabus de chaque cours qu’il anime puis le déposer, en version électronique, à la faculté ou section qui se charge à l’imprimer et le mettre à la disposition des étudiants.
Pour ce qui est de son obtention, ces enseignants ont fait savoir que le vade-mecum indique que l’étudiant se procure du syllabus moyennant une somme d’argent fixée par la faculté dont 70% sont réservés au responsable du cours.
Se référant à cette disposition, ces scientifiques se sont étonnés de la décision du Ministre contenue dans sa circulaire interdisant la vente du syllabus.
Ce, ont-ils renchéri, sans présenter la motivation de cette décision qui va dans le sens de contredire le document qui régit pourtant, l’enseignement au pays.
Ce faisant, ils ont invité le Ministre à se conformer au vade-mecum qui est comparable à la constitution d’une nation afin de rester dans la logique d’état de droit dont la base repose sur l’interprétation objective des lois.
La Rédaction
