Kinshasa, 13 septembre 2021 : L’apport des chinois est vivement attendu pour permettre à la RD Congo de mobiliser 58 milliards USD dans le cadre du Plan directeur d’industrialisation (PDI). Car, s’il faudra croire uniquement aux partenaires traditionnels multi et bilatéraux, la RDC mettra un siècle pour matérialiser son plan d’industrialisation.
Il est impossible pour la RDC, face aux conditionnalités érigées en préalable infranchissables, de pouvoir mettre sur le rail son émergence. Les preuves du passé démontrent à suffisance qu’il faut tirer des leçons qui s’imposent, afin de pouvoir requalifier la vie des Congolais qui ont besoin de bénéficier du produit de leurs richesses.
Le constat est amer, le pays est doté des richesses de tous ordres, sans pouvoir les exploiter faute de moyens. Maintenant qu’un plan détaillé existe, sans tenir compte des aléas politiques, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dispose d’un tableau de bord pouvant lui permettre de faire avancer le pays.
Il est hors de question de mettre à l’écart des partenaires traditionnels. Bien au contraire, il faut frapper à leurs portes et les convaincre, à travers des mécanismes souples, à financer des grands projets en RDC.
De la place pour tous
Il y a de la place pour tout le monde dans l’industrialisation de la République démocratique du Congo. S’il est vrai que pour des infrastructures de grandes dimensions, il faut mettre ensemble tout le monde, il est quasiment certain que pour des micros projets, il faut se doter des unités de production industrielle de nouvelle génération de taille modeste.
Pour ce type d’investissements, ce n’est pas un secret que des opérateurs économiques chinois sont disposés à se mobiliser rapidement.
Le développement, voire l’industrialisation de la RDC, un immense territoire, ne peut réussir qu’à travers un essaimage d’unité de production de petite taille à travers l’ensemble du pays. Des emplois seront créés localement, des habitants des villages pourront trouver des revenus et changer leur mode de vie.
C’est une grande illusion que d’opter pour la stratégie de diabolisation de ceux qui peuvent apporter du concret à une échéance acceptable. Les institutions de la République qui ont l’obligation de privilégier les intérêts majeurs du pays, doivent ouvrir l’œil et le bon.
Le PID ne pourrait réussir que si tout est fait dans le sens de tirer profit, notamment du pragmatisme chinois dans les investissements. C’est une donne incontournable qui n’enchante pas ceux qui tiennent à maintenir la RDC dans un trou au rang de comptoir comme pendant la colonisation.
La politique de “Otes-toi de là pour que je m’y mette” n’est pas compatible avec les objectifs d’industrialisation du pays.
La Rédaction