Kinshasa, 21 octobre 2021- Face à la presse ce jeudi dans un briefing animé par son collègue de la communication, le ministre de de l’EPST Tony Mwaba a également clarifié sa décision de la désactivation des enseignants grévistes, en soulignant qu’ils ne sont pas révoqués.
Selon le patron de l’EPST, dans son secteur, la grève telle que décrétée par le syndicat du réseau des écoles catholiques à l’occurrence (Synecat) ne répondait à aucune condition et n’avait respecté aucune procédure. Et de ce point de vue, déclare-t-il, elle a été déclarée illégale.
Et d’ajouter que : “il est de principe à l’EPST, à l’EPST parce que l’enseignant est soumis à un statut particulier. Ce n’est pas un fonctionnaire de l’Etat, il n’est pas soumis au régime général de personnes des carrières de service public. Donc le salaire, c’est le patrimoine de l’école. A l’EPST, on paie le poste, on ne paie pas l’enseignant”.
“Maintenant lorsqu’un enseignant reste à la maison, sans raison parce que la grève a été considérée comme illégale, c’est une sorte de désertion. Et pour nous, l’expression c’est quoi, c’est la désactivation, ce n’est pas la révocation de l’enseignant. Mais on considère que pour ce mois là, il a refusé de prester, il est resté à la maison, et que nous pouvons recourir à un enseignant N.U qui peut occuper momentanément les enfants, jusqu’à ce que celui-ci revienne”, explique le ministre.
Toutefois, il a laissé entendre que le sort de tous ces enseignants frappés par cette mesure de privatisation de salaire, sera inscrit également au menu des discussions au sein de la commission paritaire, convoquée par l’arrêté interministériel portant organisation d’un conseil permanent entre le gouvernement et le banc syndical.
En clair, Tony Mwaba a insisté que cette décision n’est pas un défi contre les enseignants ; qu’il ne cesse de considérer comme premier partenaire dans son secteur.
“Donc, ce n’est pas un défi contre les enseignants, ce sont des partenaires, le premier partenaire dans le secteur éducatif, c’est les enseignants, c’est les parents d’élèves. Donc ce qui fait qu’il n’y pas d’école sans enseignants. On est obligé de rester dans un dialogue social permanent”, a conclu Tony Mwaba.
Cédric BEYA