Kinshasa, 21 mars 2022- Pourtant réprimandée par les autorités compétentes, la tracasserie routière dans la capitale congolaise demeure un fléau auquel font face tant les conducteurs des transports en commun que personnel, voire les motos taximen.
Il suffit de faire le tour des points chauds de la Capitale pour se rendre compte de la persistance de cette tracasserie entretenue par certains éléments de la Police routière commis à la régulation de la circulation routière.
A Delvaux par exemple, sur la Route Matadi vers le tronçon Laloux-Kin Marché, il ne se passe pas une minute sans qu’un usager ne soit interpellé.
Des interpellations qui aboutissent à des payements des frais non réglementés, lesquels atterrissent dans des poches des agents pour se les partager en cas d’une grosse moisson. Un acte que beaucoup qualifient de corruption, mais qui ne gène pas les récalcitrants à récidiver.
Phénomène ristourne, une des causes de la tracasserie
Il se dit dans la bouche des populations branchées, voire de certains policiers, que parmi les agents commis à la régulation de la circulation routière, il existe ceux qui se livrent au jeu de ristourne (likelemba). Cette pratique, à en croire les témoignages, constitue une des causes principales de la tracasserie routière orchestrée par ces éléments qui, se trouvant obligés de cotiser pour honorer le contrat journalier, recourent parfois à des provocations des infractions.
Ces agents dont le travail n’est pourtant pas rémunéré dans la journée, s’en prennent aux conducteurs des véhicules et motos avec des menaces aussi bien verbales que physiques, sollicitant par la suite, les arrangements à l’amiable au risque de remorquer l’automobile au bureau de la police le plus proche.
Une option que les interpellés craignent, et préfèrent traiter alors à l’amiable, que d’aller au bureau où seul le mot de l’agent compte avec ou sans preuve matériel. Et où, seuls les autos des personnes influentes sortent sans payer des amendes lourdes dont les destinations restent inconnues.
Manassé DIBWA