Kinshasa, 09 juin 2022- L’accès à l’eau potable dans la capitale devient, depuis un certain moment un luxe, et ce, même dans des communes autrefois épargnées du problème de desserte en eau.
A Ngaliema où une équipe de Dépêche.cd s’est rendue, la situation semble bien plus préoccupante. Ainsi a témoigné une habitante du quartier Kimpe. A l’en croire, cela va faire maintenant 4 jours que l’eau ne coule pas au robinet. Cette situation, poursuit-elle, les contraigne à faire de longue distance avant de s’approvisionner en eau.
En plus de ce problème de distance auquel ils font face pour s’approvisionner, cette habitante de Kimpe s’est également plaint de l’arrêt brusque, il y a de cela trois ans, des travaux de pose sous terre des tuyaux sensés les desservir en eau potable.
En effet, cela va faire trois ans depuis que la société burkinabée FGT a lancé avec l’appui de la Banque Mondiale les travaux devant desservir la population en eau potable. Des travaux qui se trouvent actuellement à l’arrêt de suite de l’incapacité qu’a fait montre la société qui, depuis deux ans, a plié bagage tuant ainsi l’espoir que ce projet a pu donné à la population bénéficiaire.
Questionné sur cette situation, un agent de la Régideso a rassuré que deux ans après le départ inattendu de FGT, la Régideso s’est saisie du dossier afin d’assurer la poursuite de ce projet. Ce, a-t-il martelé, à condition que les moyens soient disponibles.
Et d’ajouter que dès la livraison du premier module de traitement d’eau de l’Ozone, en octobre, certains quartiers de la partie Ouest de la capitale seront desservis en eau potable.
Il faut dire que la situation liée à la difficulté d’accès à l’eau potable est générale en RDC. Et, son évolution s’empire d’année en année. Ainsi, même les communes où l’eau coulait se trouvent actuellement en difficulté.
Manassé DIBWA