Goma, 03 août 2022- Tués lors des manifestations contre la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), les corps des civils de la ville de Goma, au Nord-Kivu, seront mis en terre vendredi 5 août 2022.
La date de l’enterrement a été prise mercredi 03 août courant, à l’issue des échanges au Gouvernorat du Nord-Kivu entre le Vice-Gouverneur et les représentants de la synergie des mouvements citoyens et les délégués des familles des victimes.
Selon Ricky Paluku, coordonnateur de la Véranda Mutsanga section de Goma, les familles des victimes ont décliné l’argent donné par le gouvernement de la RDC pour suppléer aux charges des deuils. Celui-ci déplore ce qu’il qualifie de confiscation de plusieurs corps des civils tués dans les manifestations.
“La synergie pour la campagne zéro Monusco en circulation, invite toute la population de Goma et Nyiragongo de se mobiliser ce vendredi à partir de 8h00 pour accompagner nos compatriotes tués par la Monusco par ce qu’ils réclamaient le départ immédiat de cette mission criminelle dite de paix. Chacun est tenu de venir en tenue de deuil et son transport pour l’enterrement digne de nos martyrs de la liberté. L’enterrement aura lieu à Makao”, a expliqué Ricky Paluku.
Au même moment, ce leader du groupe de pression Véranda Mutsanga prévient qu’après l’inhumation des personnes tuées, les manifestations contre la Monusco vont se poursuivre sur toute l’étendue du Nord-Kivu. Selon nos sources, le Vice-Gouverneur, le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo a interdit toute organisation des cérémonies d’hommages et veillée mortuaire à l’honneur des civils tués.
Notons que lors des manifestations dans les villes de Goma et Butembo ainsi que dans plusieurs agglomérations, une trentaine des civils avaient perdu leurs vies, aux côtés de plusieurs blessés. Trois casques bleus de la Monusco avaient été ciblés et tués par les manifestants dans la ville de Butembo.
Magloire TSONGO
