Goma, 22 août 2022- Préoccupé par l’insécurité dans l’Est de la RDC, notamment dans la région de Beni, au Nord-Kivu, le collectif “Amka Congo” section de Beni, brise enfin le silence. Dans une déclaration rendue publique lundi 22 août, cette structure déplore la persistance de l’insécurité à l’Est du pays, caractérisée par des massacres, pillages, incendie des véhicules et enlèvement des civils par des rebelles, en dépit de l’instauration de l’état de siège depuis plusieurs mois déjà.
Ce faisant, “Amka Congo” propose ainsi plusieurs pistes des solutions pour que la paix soit rétablie. Elle cite notamment la levée de l’état de siège et le retrait des troupes de la Monusco au pays.
“Au gouvernement congolais, de lever directement l’état de siège pour son inefficacité et de trouver une alternative qui devra faciliter la pacification urgente de l’Est du pays. De former et doter une armée spéciale capable de mettre fin à l’insécurité qui se vit depuis une décennie à l’Est de la République Démocratique du Congo. Placer la question sécuritaire à l’Est du pays comme priorité du gouvernement congolais. Procéder à une permutation à la tête de l’Etat-major général des forces armées”, écrit cette structure.
Et d’ajouter : “Au conseil de sécurité des Nations-Unies, de lever dans l’urgence l’embargo d’achat d’armes et des munitions voté contre la RDC et de procéder au retrait de ses forces compétentes en RDC pour son inaction et sa passivité face à la souffrance de la population congolaise”.
Par ailleurs, le collectif Amka Congo craint qu’au regard de la précarité de la situation sécuritaire que traverse les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri, mais aussi toute la partie Est du pays, soit un motif pour le gouvernement central de ne pas doter des moyens à la CENI, pour l’organisation des élections dans le délai prévu par la loi.
Roger KAKULIRAHI
