Kinshasa, 31 août 2022- Les cadres scientifiques de l’Université Pédagogique Nationale exigent le dégel dans 48 heures, des comptes de de leur établissement de l’ESU, au risque de la cessation des activités académiques.
Dans un mémo de deux pages déposé à la banque par le Président de l’Association des Cadres Scientifiques dudit établissement, Joseph Lukadi, contenant ce moratoire, ce personnel a plaint la violation des articles 30 et 153 de l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées, des recouvrements et des voies d’exécution. A l’en croire, ces articles interdisent la saisie ou gel des fonds destinés à la rémunération et consacre l’immunité d’exécution au bénéfice de l’UPN, en sa qualité d’établissement public ou personne morale de droit public.

D’où leur indignation exprimée par le biais de son président, dénonçant un complot derrière ce dossier dont le verdict des juges du tribunal de commerce se fait attendre depuis plus d’un mois, alors que le délai légal dans ces circonstances est de huit jours.
“(…) Nous sommes là parce que nous sommes victimes d’une injustice orchestrée par la banque Afriland First Bank. Cette banque avec laquelle nous sommes dans un partenariat depuis bien longtemps, a orchestré un complot d’asphyxier l’université en bloquant ses comptes. En bloquant ses comptes, cette banque a osé priver le personnel de l’UPN même de sa rémunération“, a dénoncé le Président de l’ACS ce mercredi, en marge de leur sit-in devant la direction générale d’Afriland First Bank.
De leur côté, les responsables d’Afriland se sont abstenus de tout commentaire sur le dossier. Position qui renforce les allégations de personnel de l’UPN. Ce dernier accuse la banque d’être de mauvaise foi et appelle à l’implication du Chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi. Ce, afin qu’une solution soit trouvée sur ce dossier qui anéantit, d’après ce personnel, ses efforts d’amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires.

Ce que l’UPN doit à Afriland
Il se dit des sources proches du dossier, qu’Afriland First Bank gonfle la dette que l’UPN lui doit.
Ce, soulignent ces sources, au regard de la nature de l’accord signé entre UPN et Afriland. Ces dernières estiment que puisque l’accord stipulait que la banque retiendrait à la source un certain pourcentage sur les frais que payent les étudiants, cette dernière ne pouvait plus réclamer 1 600 000 dollars à l’UPN. Ce montant étant la somme initiale de la dette contractée par l’UPN.
Manassé DIBWA