Kinshasa, 26 septembre 2022- Le leader national du regroupement politique de l’opposition Dynamique progressiste révolutionnaire “DYPRO” vient de formaliser, lundi 26 septembre, sa démarche annoncée il y a eu peu, de traduire en justice le Président rwandais Paul Kagame devant la cour pénale internationale (CPI).
Dans une déclaration à ce sujet face à la presse, il a fait savoir qu’il a saisi cette instance judiciaire notamment pour les accusations de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes d’agression, commis à l’Est de la RDC à charge de Paul Kagame.
“Nous avons saisi le procureur aux fins de l’ouverture d’une enquête qui devra déboucher maintenant par la saisine par lui de la cour entant que institution juridictionnelle. Donc le procureur a pour fonction au vu de l’article 15 du statut de recevoir des plaintes. Il revient à lui par la suite de pouvoir se documenter suffisamment au vu des éléments que nous mettrons à sa disposition et puis diligenter une enquête si c’est nécessaire mais sur la base de l’autorisation de la chambre préliminaire”, a-t-il fait savoir.
Il a salué en passant le discours du Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi à la tribune des Nations unies lors de la 77 assemblée générale de cette organisation. Pour lui, le conseil de sécurité devra comme l’a souhaité le chef de l’État distribuer le rapport des experts de nations Unis établissant carte sur table l’implication rwandaise dans la déstabilisation de la RDC.
De même, il a estimé que le rapport mapping est un autre document riche en documentation qui pourra clairement aider le procureur à puiser des éléments fondamentaux portant sur les faits mis à la charge du président rwandais.
Cependant, Constant Mutamba ne laisse rien au hasard et ne compte pas s’arrêter à mi-chemin. Il envisage déjà d’autres voies en cas de blocage de son action.
“En cas de rejet, il y a deux autres options. Au vu de l’article 13, nous avons la possibilité de pousser notre gouvernement à saisir maintenant officiellement la CPI contre Paul Kagame au vu de tous les rapports documentés. En dehors de ça, c’est le conseil de sécurité. Et donc si le procureur ne diligente pas une action, nous serons obligés de saisir aussi le conseil de sécurité parce que ce dernier a aussi la latitude de saisir la cour pénale Internationale”, a-t-il conclu.
Pour Constant Mutamba, les congolais doivent s’unir autour de cette question vitale de la Nation en vue notamment de la récupération de la cité de Bunagana, au Nord-Kivu, occupée par le Rwanda sous couvert du M23 depuis maintenant trois mois.
Cédric BEYA