Kinshasa, 25 avril 2023- Le ministre des finances, était lundi, aux côtés de son collègue de la communication et médias, face à la presse nationale et internationale.
Plusieurs sujets étaient évoqués au cours de ce briefing presse, notamment la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Pour Nicolas Kazadi, le retard observé dans l’exécution des opérations de paie des salaires des fonctionnaires de l’Etat est lié à une difficulté de trésorerie exceptionnelle.
“Au premier trimestre 2023, le Gouvernement a connu une difficulté de trésorerie exceptionnelle qui a fait qu’il s’est observé un retard dans la paie de salaires des fonctionnaires. Retard dû essentiellement aux dépenses exceptionnelles survenues fin janvier 2023 en raison du financement des opérations militaires dans l’Est du pays où le M23 continue son activisme, avec le soutien du Rwanda”, a lancé argentier national.
A lui de poursuivre : “Il faut retenir qu’en janvier, on a fait 105% du taux d’exécution, on a dépassé les assignations et payé les salaires dans le mois. Février, on a fait 99% du taux d’exécution en respect du budget ; en mars, 98% du taux d’exécution et la moyenne pour le premier trimestre 2023, ça nous a amené à 84%”.
Le patron des finances se réjouit de ce qu’il appelle “résultats honorables”, car pour lui, “comparer au premier trimestre de l’année passée, pour ce premier trimestre, on attendait 216 milliards de plus, mais on a eu 16 milliards de plus, c’est-à-dire on reste en augmentation par rapport à l’année passée. Il nous a manqué 200 milliards pour atteindre notre cible. Et ce, parce que la DGRAD n’a pas été performante à cause des problèmes avec les pétroliers producteurs, le secteur minier notamment TFM qui n’a pas payé, et les télécoms. On espère que ces recettes qu’on n’a pas eues vont glisser”.
Revenant sur la paie des fonctionnaires, le ministre Kazadi a précisé « qu’au niveau de l’exécution de la paie des agents de l’Etat, il n’y a pas eu de problèmes en janvier 2023 contrairement aux mois de février et mars 2023 ».
“En février, nous avons eu des dépenses exceptionnelles par rapport à la situation sécuritaire et à la CENI. Ces éléments ont été tels que les Bons du Trésor sont des financements normaux qu’on actionne. Comme le cycle des recettes n’est pas constant, il faut suppléer. C’est ce qui a fait que la paie a glissé un peu de février à mars. C’est normal, parce qu’on a eu un choc dû aux dépenses sécuritaires, aux dépenses humanitaires et des élections, qui ont perturbé la trésorerie. En termes de performance, nous sommes dans le bon et le budget reste réaliste”.
Pour lui, il n’y a pas que la paie des fonctionnaires de l’Etat qui a pris le coup, mais aussi le décaissement des financements pour les opérations électorales au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
“Nous allons nous assurer que les arriérés de salaire soient payés et que l’enveloppe restante, puisque plus de 500 millions de dollars américains ont d’ores et déjà été décaissés par le Trésor pour les préparatifs des élections de décembre, soit mise à la disposition de la Centrale électorale. Il est donc hors de question d’évoquer un quelconque blocage”, a-t-il indiqué.
La Rédaction