Kinshasa, 8 juillet 2021- La campagne “Le Congo n’est pas à vendre” appelle le Premier ministre Sama Lukonde à commanditer un audit de l’accord « minerais contre infrastructures” signé en 2008-2009 entre la RDC et le groupement d’entreprises chinoises.
Selon cet accord, la partie Chinoise s’était engagée à prêter à la RDC jusqu’à 3 milliards USD pour la construction des infrastructures ( routes, chemin de fer , hôpitaux, stades, écoles …) en échange de l’exploitation minière par la Sicomines.
À en croire les investigations menées par cette structure, seul un tiers de cette somme a été reçue par la République démocratique du Congo.
De même, la CNPV dénonce une violation directe de la convention notamment par le mécanisme de remboursement, handicapant la Sicomines à produire 800.000 tonnes au courant des trois premières années afin de rembourser rapidement les prêts d’infrastructures.
»Or comme le révèle AfreWatch, Sicomines n’a produit qu’environ un quart de ce qui avait été promis (2015-2017).
Ceci a des répercussions sur le remboursement des infrastructures : malgré les exonérations quasi-
totales dont bénéficie le projet, la Sicomines n’a remboursé que 83 millions USD entre 2015 et 2017 », déclare la CNPAV.
Entre 2018 et 2019, 238 millions de dollars ont été remboursés, dont seulement 102 millions de dollars pour les infrastructures, le restant pour le remboursement de l’investissement minier.
C’est pour ces raisons que la campagne “Le Congo n’est pas à Vendre” a saisi le Premier Ministre en sa qualité d’autorité de tutelle du Bureau de Suivi et de Coordination du Programme
Sino-Congolais, pour un audit complet et urgent de la mise en œuvre du programme Sino-congolais.
Moïse ESAPA